Éduquer : former quelqu’un en développant et épanouissant sa personnalité.
Pour former un enfant il faudra d’abord obtenir sa coopération (et croyez moi un petit loup de deux ans ne nous l'accorde pas aussi bien qu'on le voudrait).
L'éducation de l'enfant pour le bien-être du futur adulte.
Je pensais que ce serait inné. J'avais des principes. Non, je ne serais pas une maman faible. Je ferais preuve d'autorité. Juste ce qu'il faut. Et mon bébé a grandi...
On essaye de se faire entendre doucement car quand même on l'aime ce petit bout, et puis notre patience nous fait faux bond et ça part en cacahuète.
Laxiste : tout autoriser et laisser faire sans limites. ?
ou
Autoritaire : Fesser, frapper*, menacer**, humilier**, utiliser le chantage, les punitions, donner des ordres... ?
Souvent, on ne réfléchit pas vraiment à l'une ou l'autre de ces possibilités, on utilise un mixte des deux !
En fait, on fait surtout comme on peut avec nos propres bagages éducatifs et la situation du moment.
Et avouons le, ça nous réussit pas toujours très bien.
Me concernant, hors de question de frapper mon bout de chou. Mais hors de question de le laisser sauter sur le canapé.
Crier ne servait à rien (à part évacuer ma colère). J'ai donc cherché des astuces, des moyens et j'ai découvert une alternative et des informations qui ont piqué mon âme sensible.
Si vous souhaitez découvrir cette alternative, je vous invite à lire les autres articles du blog consacrés à la parentalité.
En attendant, j'aimerais vous interpeller sur les moyens pas supers sympas utilisés pour se faire écouter. Les fameuses infos sensibles.
Fesser, crier, humilier.... On appelle cela des VEO, pour violence éducative ordinaire. Je dois avouer que le terme violence peut paraître fort pour parler de certains faits et gestes qui pour nous semblent anodins. Pourtant sous l'angle d'un mini nous de 92 centimètres, l'effet n'est pas si dérisoire. N'oublions pas que nous sommes des géants à leur yeux, notre parole est source de vérité et notre intonation de voix peut être impressionnante voir terrifiante.

Les VEO génèrent du stress.
Et le stress, comme on le sait, altère la bonne santé ( ou entraîne des pathologies).
La réponse de notre cerveau et notre corps face à une situation stressante est : le figement, la fuite ou l'attaque. Les zone de la mémoire, du langage et de la réflexion/analyse sont alors déconnectées.
Autrement dit quand vous lui hurlez "Oh le boulet ! Pourquoi t'as fait ça ! Tu peux pas faire attention !" Soit l’enfant se repliera sur lui même (en attendant que l'orage passe) ou s'opposera (vivement pour certain) ou s'échappera (sauve qui peut !). En tout cas, non il ne "retiendra pas la leçon". (D'ici deux jours, un peu plus chez les grands, il aura oublié et refera la même erreur). Par contre, il sera focus sur la peur (de la douleur physique ou émotionnel) engendrée. Les cris et les coups resteront gravés dans sa mémoire sans se rappeler la cause.
Alors oui, sous le coup de la menace, mini loup se pliera (ou pas) à votre demande. Sauf que vous n'aurez pas obtenu sa coopération mais sa soumission (soit, admettons).
Ce qui risque de se passer ensuite ; l'enfant pourra :
- Développer plus facilement un esprit de vengeance et préférer mentir (pour échapper aux sentences).
- Abandonner son esprit créatif (à quoi bon réfléchir et inventer quand il suffit d'obéir à un être physiquement et intelligemment "supérieur").
- Nier ses besoins et ses émotions (les adultes décident de quand il a froid, chaud, faim... l'enfant n'a pas le droit de pleurer quand il est triste).
- Rentrer dans un "moule" non débordant ou à l'inverse devenir violent (cas extrême).
- Utiliser à son tour la violence, la force ou la "carotte" pour accéder à ses besoins et envies.
Bien sur, tout dépend du nombre de VEO qu'il vivra. Entre un enfant maltraité qui reçoit des coups régulièrement et un enfant à qui on dit " tu ne vas pas pleurer pour si peu" une fois de temps à autre, il y a un monde.
Comment savoir si ce que je dis ou fais à mon enfant est une VEO ?
La première chose est de se mettre à la place de l'enfant. Que ressentiriez-vous vraiment dans ce cas ? Puis vous multipliez cette sensation par 1000 (avant 7 ans la partie préfrontal du cerveau, celle qui gère le contrôle, la réflexion..,. est en cours de formation et le "cerveau émotionnel" prédomine).
Quelques exemples pour vous aiguiller version adulte:

Que ressentez vous ou comment réagissez-vous quand votre patron vous donne un ordre (qui ne vous convient pas), vous humilie ou vous menace ? Vous retire un droit/privilège (des congés...) quand vous n’êtes pas d'accord ou commettez des erreurs ?
Quand votre conjoint vous dit :
- Si tu vas faire un bisou à mon pote, tu auras de l'argent (une glace, du chocolat cochez ce qui vous convient).
- Si tu ne fais pas la vaisselle, je te donne une gifle.
Et une fois adulte :
Les VEO répétées pendant l'enfance peuvent influencer la confiance, l'estime de soi. Certains seront anxieux ou résignés, défaitistes et guidés par les récompenses et la peur (peur d’échouer, peur de perdre son emploi, peur de mal faire, peur du regard des autres...). D'autres réagiront par la violence et le mensonge. (La colère cache souvent la peur).
Beaucoup de personnes préfèrent fuir/nier leurs émotions (nier ou remplacer la tristesse par la colère : serrer les dents, frapper au lieu de pleurer).
Le bien-être de l'adulte passe par le bien-être de l'enfant.
Bon, ne flippez pas si vous avez déjà pratiqué des VEO. On le sait, garder son sang froid face à un petit filou qui vous pousse à bout (si peu que l'on soit déjà bien fatigué ou sur les nerfs), c'est parfois juste impossible.
Tout est dans la mesure !
Les fées sont positives, croient en l’être humain et son potentiel de réaliser des choses incroyables (et sans pouvoirs magiques !).
Cela demande un long apprentissage, de gros efforts, du soutien et d’être en forme ! Mais le jeu en vaut la chandelle.
Je rappelle que vous n’êtes pas un mauvais parent quand bien même vous avez parfois dépassé une limite (j'exclue ici les formes de maltraitance grave).
Votre enfant ne va pas devenir fou car une fois ou deux, vous lui avez dit un mot vexant.
Je ne peux que vous conseiller d'essayer et de réussir à trouver une alternative pour le guider dans un monde qui sera le sien et pourquoi pas différent du notre, en mieux.
Enfin, gardez en mémoire que vos enfants vous aiment d'un amour inconditionnel.

* est illégale et a pour conséquence de la prison.
** répétées = harcèlement morale
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